Pour dénouer le fil de l’Unité. – Le Yoga sutra de Patanjali.
De François Lorin


Voici un extrait du livre : (ceci est du sanscrit, je n’ai pu mettre les accès d’origines).
16 – tat param purusa Khyateh guna vaitrsnyam.
« l’ouverture intégrale du Coeur s’établit par l’absence extrême de désir pour la vie sous toutes ses formes et par la réalisations de soi comme non-moi. »
tat param = de cela, forme suprême.
purusa = soi, l’être humain.
Khyateh = la réalisation.
guna = énergies oeuvrant dans la nature.
vaitrsnyam = extrême absence de désir.
Le terme purusa est synonyme de voyant. Son sens étymologique est le « mâle ».
Les brahmanes lui ont attribué une étymologie mystique : « le résident (isa) de la cité (pura), le citadin. La cité du corps a neuf ouvertures, qu’il s’agit de bien garder pour la protéger des envahisseurs.
C’est une dimension de veille perpétuelle dans laquelle la vie se mire; c’est le pur miracle et la pure merveille du sentiment d’être.
La découverte de qui je suis vraiment comble tous les manques!
Si j’ai appris à aimer mes états et conditions plus que moi-même, je suis perdu!
La cause active contenue dans l’acte corporel, c’est la nature: le principe masculin est la cause qui perçoit le plaisir et la douleur.
En effet, en résident dans la nature, ce principe perçoit les modes naturels; et c’est par sa tendance vers ces modes qu’il engendre dans une matrice bonne ou mauvaise.
Spectateur et moniteur, soutenant et percevant toutes choses, souverains, maîtres, Âme universelle qui réside en ce corps, tel est le principe masculin suprême;
et
Comme l’air répandu en tous lieux, qui, par sa subtilité, ne reçoit aucune souillure: ainsi l’Âme demeure partout sans tache dans son union avec le corps.